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Taurin Montagne bandit de Lezoux

Rupture de stock

Reflets d’archives 14.8 x 21 978-2-36348-001-9 80 5 € 135g ,
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À Propos de l'auteur

LUCIEN GILLET

Aujourd’hui disparu, Lucien Gillet a consacré de longues années de recherches sur l’histoire, le patrimoine et la généalogie des familles de la région de Puy-Guillaume, Châteldon, Thiers et leurs environs.

Il s’appelait Montagne et répondait dans l’intimité au délicat prénom de Taurin ; âgé d’environ vingt et un ans, haut de cinq pieds quatre pouces, les épaules larges, le visage rond et plein, la lèvre supérieure élevée, les yeux bleus et clairs, il avait d’abord servi au régiment des mousquetaires noirs, qu’il déserta, puis il s’était fixé, autant qu’un brigand peut le faire, à Lezoux, près de Thiers, sur l’unique route conduisant de Clermont à Lyon.
Son occupation ordinaire était de détrousser les voyageurs ; mais il eut la bonne idée de s’associer à des faux sauniers, et aussitôt il vit croître son prestige en proportion de l’impopularité dont jouissait la Ferme générale.
Les femmes lui surent gré de cette nouvelle hardiesse ; les hommes considérèrent que l’intention de partager les bénéfices de la Ferme n’était point si criminelle ; ceux qui n’entraient pas dans ce sentiment se laissèrent intimider, tant qu’enfin au mois de février 1768, et au dire de M. Boudai, subdélégué à Lezoux, « le drôle devint littéralement maître de la contrée ».

Extrait de la Revue des Deux Mondes, 1909
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Poids 135 g