Au 1er siècle de notre ère, un édifice imposant illumine le paysage rural de Lyon de ses teintes de brique et de blanc. S’étirant sur 70 kilomètres depuis la source du Gier dans la Loire, l’Aqueduc du Gier voit le jour sous le règne de l’empereur romain Adrien (76-138). Cet ouvrage monumental, le plus long parmi les cinq aqueducs approvisionnant en eau les fontaines et la cité gallo-romaine de Lugdunum, prend vie.
Près de 2 000 ans plus tard, le flux d’eau a cessé dans le Canal en tuileau du Gier. Néanmoins, à Chaponost près de Lyon, 72 arches témoignent encore de son histoire. Résistant à l’épreuve du temps et aux dommages causés par l’homme, l’Aqueduc du Gier a survécu à travers les siècles.
Le 19e siècle a vu l’École lyonnaise de peinture ainsi que les Académies des sciences et des Beaux-Arts promouvoir activement cet ouvrage remarquable, contribuant ainsi à son héritage artistique.
Depuis la chute de la monarchie, les artistes ont exprimé librement leurs émotions, souvent influencés par des voyages en Italie et en Méditerranée. La lithographie est devenue populaire, tandis que la photographie a enrichi les moyens de représenter les vestiges de cet aqueduc.
Des architectes, peintres, graveurs, ingénieurs et photographes ont ainsi contribué à perpétuer la beauté majestueuse de cet héritage.